lundi 4 février 2013

La beauté est ce que l'on en fait.. Dire, ne pas dire ou dire à demi, that's the question !

Une critique d'un lecteur qui me touche car je me l'étais faite à moi même: ce blog donne de Molières une image noire qui blesse les gens*. Il est vrai qu'il s'est infléchi au fur et à mesure de rencontres et de ballades dans un sens qui n'était pas celui du départ [la recherche de mes souvenirs d'enfance], un sens plus réaliste, à la Zola (lien). Mais cacher sa relative déshérence ne revient-il pas à l'accepter comme naturelle, la laisser perdurer et tromper par défaut le lecteur? Ne faut-il pas montrer ce qui est et non ce que l'on voudrait qui soit, précisément pour conduire des décideurs [qui ont peut-être d'autres soucis] à faire que cela le devienne? Édulcorer n'est-ce pas admettre? Se résigner? Les gens ne méritent-ils pas mieux?  
.
Il est remarquable -et parfaitement normal- que par pudeur [même et surtout si on en souffre] on soit parfois le premier à vouloir taire une situation injuste qui vous est infligée et qui vous blesse. La victime se fait alors complice de ceux qui par indifférence ou méconnaissance en sont la cheville ouvrière [et parfois en profitent.] Tout le monde l'a ressenti, je l'ai ressenti aussi (lien). Le système présentant de la réalité une image souvent enjolivée [tronquée] nous amène tous à éprouver une honte inappropriée parce que nous croyons être seuls [ou un tout petit groupe**] à vivre ces situations alors qu'en réalité, tout le monde les vit et tous, se croyant "seuls", se taisent identiquement. Chacun a peur ; se défausser c'est risquer d'être pointé comme différent, d'où le silence... C'est donc ce sentiment fautif d'opprobre et d'isolement qu'il faut vaincre ou plus exactement dont il faut prendre conscience qu'il est une intox a contrario.

  La honte doit changer de camp et retourner à ceux à qui elle revient de droit, aux divers pouvoirs qui ont infligé, laissé perdurer, toléré ou ignoré ces situations. 


      __________________________________

La beauté est ce que l'on a en sa mémoire




 Le réel, que vous voyons à travers le souvenir
 
La beauté est ce que l'artiste en fait ; ce que le poète en fait (lien) ; ce que tous nous en faisons mentalement par nos émotions; et pour moi [même poignant] ce village dans ma mémoire demeure beau, poétique agréable et joyeux. Car aux perceptions immédiates se mêlent indissociablement le passé et l'émotion qui s'y rattache, sans que nous ne nous en apercevions. Mais il faut qu'il le devienne vraiment, pas seulement dans des souvenirs à demi émergés de cette recherche personnelle du temps perdu et particulièrement de Lydie qui l'avait choisi contre les paillettes de la ville de l'Est où elle aurait pu devenir femme de notable à la vie autre. Et pour cela, d'abord dire, montrer.. Ce n'est pas difficile et c'est nécessaire. HL  

*Mais il conclura cependant la brève conversation en observant qu' "autrefois, les maires habitaient le village, pas à psent.
** C'est ce que l'on pourrait appeler le "phénomène du ghetto". 

2 commentaires:

  1. Madame,
    Excusez-moi mais je ne sais pas si vous pourriez relayer cette information qui peut intéresser le village...
    Pour la rédaction de Nîmes:

    Michel SIDOBRE, le poète languedocien, habitant à NARBONNE, fait figurer dans la couverture de son dernier recueil : " Ici en Eurasie " une peinture de sa soeur aînée morte dans un accident de voiture qui fut institutrice dans de nombreux villages du Gard et qui finit prématurément sa carrière aux " Brousses " près de Molières sur Cèze, elle habitait alors à La Grand-Combe.
    Un recueil qui en dépit de son titre plonge au coeur du Languedoc-Roussillon:
    Voir:
    http://sidobremichelnarbonne.midiblogs.com/archive/2013/02/05/minnie-et-moi-detail.html

    et
    http://sidobremichelnarbonne.midiblogs.com/archive/2013/02/06/parution-ici-en-eurasie-de-michel-sidobre.html

    On peut se procurer ses écrits sur le site de la FNAC:
    http://www4.fnac.com/Michel-Sidobre/ia792123

    Cordialement à vous,
    M.S.

    RépondreSupprimer
  2. Bien sûr, je l'envoie. Bien cordialement et toues mes condoléances pour votre soeur. Hélène Larrivé

    RépondreSupprimer